Bank of Africa (BOA) Mali, filiale du géant marocain BMCE Bank, affiche de solides performances financières au terme de l’exercice 2024. Malgré un contexte macroéconomique difficile, la banque a réussi à améliorer son bénéfice net de plus de 3 milliards FCFA. En effet, celui-ci s’élève à 9,123 milliards FCFA contre 5,778 milliards FCFA l’année précédente, malgré l’augmentation du coût du risque, qui est passé de près de 6 milliards FCFA en 2023 à 7,303 milliards FCFA en 2024. Cette augmentation significative du bénéfice net de la banque, malgré l’augmentation du coût du risque et une progression modeste du chiffre d’affaires, résulte principalement des choix opérationnels qui ont amélioré sa rentabilité.
Le chiffre d’affaires a légèrement augmenté en 2024, avec une hausse d’environ 1 milliard FCFA, passant de 35,519 milliards FCFA en 2023 à 36,158 milliards FCFA en 2024. Malgré cette progression modeste, le résultat d’exploitation de BOA Mali s’est nettement amélioré, s’établissant à 8,558 milliards FCFA contre 6,297 milliards FCFA un an plus tôt, témoignant de la rentabilité du modèle économique de la banque.
L’amélioration du résultat d’exploitation n’est pas fortuite. Les commissions charges de la banque ont connu une chute spectaculaire, passant de 3,28 milliards de FCFA en 2023 à 381 millions de FCFA en 2024. Les gains sur les actifs immobilisés de la banque se sont améliorés : après une perte de 196 millions FCFA en 2023, elle a enregistré des gains de 910,052 millions FCFA au titre de l’exercice 2024.
Également, les charges de fonctionnement en 2024 ont baissé par rapport à celles de 2023, passant de 19,293 milliards FCFA à 19,137 milliards FCFA. Les dotations aux amortissements et aux dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles ont drastiquement baissé, passant de 4,03 milliards de FCFA en 2023 à 1,15 milliard de FCFA en 2024. En termes de contribution à l’économie nationale, outre les autres charges en matière de fiscalité, la banque a également versé 345,577 millions FCFA au titre de l’impôt prélevé sur son bénéfice.
Par Léon Yougbaré
