La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) vient de franchir une nouvelle étape dans la mobilisation de ressources sur le marché financier régional de l’UEMOA. En effet, son emprunt FCTC BOAD DOLI-P 9,50% 2024-2029 a été admis à la cote de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM). La cérémonie de cotation s’est tenue au siège de la BOAD à Lomé, au Togo, en présence d’acteurs clés du secteur financier, de représentants d’institutions, d’investisseurs et d’experts.
L’opération de titrisation menée par BOAD Titrisation a permis de mobiliser 160 milliards FCFA. Il s’agit de la deuxième opération du genre lancée par la BOAD en deux ans, portant à 177,25 milliards FCFA le montant total levé par l’institution à travers le Fonds commun de titrisation de créances (FCTC), un instrument innovant de mobilisation de fonds. Cette levée de fonds s’inscrit dans le cadre du plan stratégique Djoliba, qui vise à optimiser la gestion des actifs et à mobiliser des ressources pour financer des projets dans des secteurs clés tels que les ressources naturelles, le capital humain et les infrastructures. Le montant levé a permis de renforcer le financement des Plans nationaux de développement, notamment dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et du transport.
Cette émission a enregistré un taux de souscription de 129 %, témoignant de l’intérêt des investisseurs et confirmant la crédibilité de la BOAD sur le marché financier. Le succès de cette opération illustre également l’intérêt croissant des investisseurs pour les produits de titrisation. À ce jour, la BRVM compte 10 lignes de FCTC cotées, représentant un montant total de 448,25 milliards FCFA levés, ainsi que 158 lignes obligataires cotées.
Cette opération vient renforcer l’importance de la titrisation dans l’économie de la sous-région, en tant qu’outil essentiel pour le refinancement des entreprises et des institutions financières. Elle contribue de manière significative aux performances enregistrées par la BRVM. Dans ce sens, la directrice générale de BOAD Titrisation, Adji Sokhna Mbaye, a souligné que le contexte régional est de plus en plus favorable au développement du marché de la titrisation. Selon elle, les besoins des cédants dépassent désormais les modes de financement classiques. Elle estime également que les investisseurs de la sous-région manifestent un intérêt croissant pour cet instrument de levée de fonds, qui permet une diversification accrue des portefeuilles.
Par Léon Yougbaré



