Les acteurs de la filière de l’anacarde en concertation avec le gouvernement, ont fixé à 385 F CFA le kilogramme le prix plancher bord-champ de la noix brute de cajou pour la campagne 2025. Ce seuil, en hausse de 75 F CFA par rapport à 2024, vise à encadrer la commercialisation de cette filière stratégique pour l’économie nationale.
Avec une production annuelle moyenne de 200 000 tonnes sur les cinq dernières années, la filière anacarde mobilise plus de 243 971 ménages et constitue un moteur clé du secteur agricole. Le pays dispose de 26 unités de transformation, employant près de 9 580 personnes, dont plus de 92 % de femmes. Malgré ces infrastructures, seules 16 333 tonnes sont transformées localement chaque année, tandis que l’essentiel de la production est exporté sous forme brute.
En 2023, l’anacarde s’est hissée au deuxième rang des produits agricoles exportés du Burkina Faso, avec 124 900 tonnes de noix brutes vendues à l’étranger pour un revenu de 60,9 milliards de F CFA. La transformation locale, encore marginale, a cependant généré 11,5 milliards de F CFA de recettes d’exportation.
Conscient du potentiel économique de cette filière, le gouvernement a mis en place des réformes pour structurer davantage le secteur et renforcer son poids dans les stratégies nationales de développement. Un cahier des charges encadrant le commerce de la noix de cajou sera appliqué dès la campagne 2025 afin de garantir une meilleure organisation de la commercialisation et une plus grande valeur ajoutée pour les acteurs locaux.
Par Amhed Coulibaly
