La société minière australienne West African Resources (WAF), exploitant des gisements aurifères au Burkina Faso, a défendu son expérience et ses réalisations au Forum minier des Amériques 2025 à Colorado Springs. Richard Hyde, président exécutif et directeur général de l’entreprise, a rappelé les près de 20 années de présence du groupe dans le pays et insisté sur ses efforts pour générer une croissance durable et une valeur partagée.
Dans un document de présentation intitulé « Producteur intermédiaire en pleine croissance en Afrique de l’Ouest : Cap vers 500 » que nous avons consulté, WAF a fixé l’objectif d’atteindre une production annuelle de 500 000 onces d’or d’ici 2029, soit environ 15,5 tonnes, grâce à ses différents sites, notamment Sanbrado, Toega et Kiaka. Le document met en avant la solidité des actifs détenus au Burkina Faso, tout en détaillant les retombées économiques déjà générées.
La mine de Sanbrado, en activité depuis 2020, a ainsi contribué, selon les chiffres publiés dans le document, a versé 370 millions de dollars (environ 207,9 milliards FCFA) à l’État burkinabè sous forme d’impôts et de redevances jusqu’en 2025. WAF revendique également 9 millions de dollars (5,05 milliards FCFA) investis dans des projets communautaires et dons, 24 millions de dollars (13,5 milliards FCFA) versés au Fonds minier de développement local soit 1 % des revenus et 3,7 millions de dollars (2,07 milliards FCFA) dédiés au fonds de réhabilitation et de fermeture des mines. Côté emplois, la société déclare avoir créé 2 716 postes, dont 93 % occupés par des Burkinabè.
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WAF a produit au deuxième trimestre 2025, 45 611 onces (1,418 tonne), en recul de 9 % par rapport au trimestre 2025. En termes de vente, la société a commercialisé 49 840 onces (1,55 tonne) à un prix moyen de 3 282 dollars l’once, générant un chiffre d’affaires de 163,57 millions de dollars, soit environ 91,68 milliards FCFA.
La société a aussi franchi une étape majeure avec l’entrée en production de sa mine de Kiaka,. Le premier lingot, d’un poids de 5,7 kg, a été coulé le 26 juin 2025, plusieurs semaines avant la date initialement prévue.
Le 28 août 2025, WAF a demandé la suspension immédiate de la négociation de ses titres à la bourse australienne, en lien avec une annonce en préparation. Selon les éléments communiqués, le gouvernement du Burkina Faso a manifesté son intention d’acquérir une participation supplémentaire de 35 % dans sa filiale Kiaka SA, Si l’opération aboutit, l’État burkinabè porterait sa part à 50 %, renforçant son poids dans le projet.
Par Drissa Ouattara
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