La fintech nigériane Moniepoint Inc. a levé 90 millions de dollars supplémentaires (soit environ 54 milliards FCFA) pour soutenir sa croissance sur le continent africain et au-delà, portant ainsi le montant total de son tour de table de série C à 200 millions de dollars.
Ce nouveau financement a été soutenu par plusieurs investisseurs mondiaux de premier plan, dont Visa Inc., Development Partners International (DPI), LeapFrog Investments, ainsi que le fonds Google Africa d’Alphabet Inc..
Dans une interview, le vice-président senior de Moniepoint, Ross Strike, a indiqué que cet engouement traduit la confiance croissante des investisseurs étrangers dans le potentiel de la fintech africaine. « Nous avons constaté un intérêt croissant de la part des investisseurs mondiaux, notamment ceux qui ont déjà observé le développement d’autres marchés émergents et souhaitent désormais soutenir l’histoire de la croissance africaine », a-t-il expliqué.
Selon M. Strike, les nouveaux fonds serviront à renforcer les activités de Moniepoint au Nigeria, son marché principal, tout en soutenant son expansion vers le Royaume-Uni et le Kenya. Dans un communiqué, l’entreprise a précisé que ces ressources permettront d’alimenter la prochaine phase de son développement, en consolidant sa capacité à aider les entreprises et les particuliers africains à atteindre leurs objectifs financiers.
Fondée en 2015 à Lagos par Tosin Eniolorunda, Moniepoint propose des services de paiement, de banque et de transfert d’argent à des millions d’utilisateurs à travers le continent. L’entreprise traite désormais plus de 250 milliards de dollars de transactions par an (soit environ 150 000 milliards FCFA) et ambitionne de s’implanter dans au moins cinq pays africains à moyen et long terme.
Bien que Ross Strike n’ait pas révélé la valorisation exacte de Moniepoint, la société serait désormais estimée à plus d’un milliard de dollars, rejoignant ainsi le cercle restreint des licornes africaines. Ce nouveau tour de table fait suite aux 110 millions de dollars levés en 2024, confirmant la montée en puissance continue de la fintech nigériane.
Par Amhed Coulibaly
