La Banque africaine de développement, à travers le Fonds africain de développement, a débloqué 11,25 millions de dollars, soit un peu plus de 5,625 milliards de FCFA, pour faciliter l’accès des populations vulnérables de la zone UEMOA à des services financiers adaptés à leurs besoins.
La zone UEMOA, qui regroupe huit pays, compte une population totale estimée en 2023 à 141,7 millions d’habitants. Parmi eux, plusieurs milliers sont considérés comme vulnérables. Pour leur permettre d’accéder à des services financiers de base et renforcer leur résilience socio-économique, le conseil d’administration du Fonds africain de développement a approuvé, le 31 octobre dernier à Abidjan, un don de 11,25 millions de dollars, soit plus de 5,625 milliards de FCFA, au profit de l’UEMOA.
Ce financement contribuera partiellement au Projet d’appui à l’amélioration de l’accès aux services financiers des couches vulnérables dans la zone UEMOA (PAASF-UEMOA), d’une durée de cinq ans. Ce projet vise la promotion d’un environnement propice à la stabilité du secteur de la microfinance, l’amélioration de l’offre et de la demande de produits et services financiers innovants pour les populations vulnérables, ainsi que l’appui institutionnel et le renforcement des capacités des parties prenantes.
Cet apport financier couvre 85 % du coût total du projet, estimé à 13,10 millions de dollars. Les 15 % restants seront financés par la Facilité pour l’inclusion financière numérique en Afrique (ADFI), qui apportera 0,5 million de dollars (soit 5 %), et par la Commission de l’UEMOA, qui contribuera à hauteur de 1,19 million de dollars (soit 10 %).
À ce jour, la zone UEMOA compte 508 systèmes financiers décentralisés, dont 200 bénéficieront directement du projet. Parmi eux, 30 recevront un appui à « coût partagé » pour développer ou étendre des prototypes de produits et services financiers innovants.
En termes d’impact, ce soutien vise à améliorer l’inclusion financière des femmes, des jeunes, des populations rurales, ainsi que des petites et moyennes entreprises (PME) et des startups. Il contribue également au renforcement de l’intégration régionale au sein des pays de l’UEMOA, qui partagent le franc CFA comme monnaie commune.
Sur une période de cinq ans, le projet ambitionne une augmentation de 10 % des revenus des ménages bénéficiaires. Il est prévu l’ouverture d’au moins un million de comptes de transactions, dont 40 % par des jeunes, 30 % par des femmes et 2 % par des personnes déplacées internes. Par ailleurs, 15 000 nouvelles PME devraient être intégrées à la plateforme « Connect-UEMOA ».
Par Léon Yougbaré
