Au 30 septembre 2024, le Mali présente une évolution notable dans la gestion de ses finances publiques, marquée par une hausse des recettes mobilisées et une réduction du déficit budgétaire. Selon les données du ministère de l’Économie et des Finances, les recettes nettes se sont élevées à 1 623,78 milliards de FCFA, soit une augmentation de 116,6 milliards de FCFA par rapport à la même période en 2023. Cette performance est attribuable en grande partie à la performance des régies financières. La direction générale des Impôts a collecté 862,37 milliards de FCFA, atteignant 68,44 % de son objectif annuel. De son côté, la Direction générale des Douanes a enregistré 590,9 milliards de FCFA, représentant 74,33 % de son objectif. Les contributions de la Direction nationale du Trésor et de la Comptabilité publique et de la Direction générale des Domaines et du Cadastre s’établissent respectivement à 31,5 milliards FCFA et 125,02 milliards FCFA.
Malgré ces résultats encourageants, d’autres sources de revenus, comme les dons prévus aux projets, peinent à atteindre leurs cibles. Avec seulement 8,7 milliards de FCFA mobilisés sur un objectif annuel de 75 milliards de FCFA, le taux de réalisation reste limité à 11,6 %. Globalement, le taux de mobilisation des recettes atteint 71,68 % de l’objectif annuel.
Parallèlement, les dépenses publiques s’établissent à 1 785,49 milliards de FCFA, marquant une hausse par rapport aux 1 680,11 milliards enregistrés en 2023. Cette augmentation est principalement imputable aux dépenses ordinaires, qui représentent 1 521,53 milliards de FCFA. Les charges de personnel en constituent près de la moitié, avec un total de 753,95 milliards de FCFA, tandis que les acquisitions de biens et services ont coûté 527,23 milliards de FCFA, et les transferts et subventions 215,72 milliards de FCFA.
Le déficit budgétaire, bien que toujours présent, s’est réduit à 161,71 milliards de FCFA contre 172,96 milliards sur la même période en 2023. Cette réduction de 11,25 milliards de FCFA illustre les efforts entrepris pour contenir les écarts entre recettes et dépenses. Quant aux dépenses d’investissement, ils se chiffrent à 263,96 milliards de FCFA. Dans le domaine de la gestion de la dette publique, au 30 septembre, l’État malien a honoré 24,5 milliards de FCFA, bien en deçà de l’objectif annuel de 223,05 milliards de FCFA.
