dimanche 9 novembre 2025

Forum du digital 2025 : La place de l’IA et de l’innovation dans le développement du Burkina au menu de 48 h de réflexion

La 2ᵉ édition du Forum du digital s’est tenue du 7 au 8 mars 2025 dans la ville de Ouagadougou sous le thème : « IA et innovation, un catalyseur du développement durable au Burkina Faso : impact de la femme digitale ».

Lors de la cérémonie d’ouverture, ce vendredi 7 mars 2025, la promotrice du Forum du digital, Sandra Wethé, a expliqué que l’événement vise à bâtir un écosystème digital dynamique, inclusif et impactant. Selon elle, cela passe par le développement de solutions innovantes capables de relever les nombreux défis du pays. Pendant deux jours, des échanges autour de thématiques d’actualité ont permis de lever toute zone d’ombre concernant l’intelligence artificielle et l’innovation. Ces discussions se sont déroulées sous forme de panels, de masterclass et de sessions de networking.

La masterclass, animée par le directeur régional de Canal+ en République démocratique du Congo, Boukary Zorom, portait sur le thème : « Comment optimiser votre stratégie digitale en utilisant l’IA pour surperformer dans votre secteur d’activité ? ». Par ailleurs, l’édition 2025 a offert aux startups l’opportunité de présenter leurs produits et services à travers des stands d’exposition spécialement aménagés, favorisant ainsi des collaborations stratégiques et des opportunités de développement. Ces activités s’inscrivent dans les objectifs du forum, à savoir renforcer les compétences et l’appétence technologique des jeunes et des collaborateurs en entreprise, tout en proposant des formations adaptées aux réalités du marché du travail. Il s’agit également de promouvoir un état d’esprit numérique pour mieux comprendre et exploiter les opportunités qu’offre la transformation digitale.

Sandra Wethé, la promotrice du Forum,

Selon Sandra Wethé, le digital offre de nombreuses possibilités pour le développement du Burkina Faso, à condition de savoir s’y prendre afin de minimiser les risques. À l’en croire, l’environnement digital burkinabè est en pleine effervescence, porté par une jeunesse entreprenante et visionnaire. « Nous assistons à une prise de conscience collective sur l’impact du numérique et la nécessité de s’y adapter rapidement pour assurer la compétitivité de notre économie », a-t-elle renchéri, avant d’ajouter que cette dynamique a contribué à faire de la spécialisation en digital management un axe clé de formation dans les universités.

Awa Ouattara, représentante de la marraine. Coordinatrice du projet d’accélération de la transition digitale

Pour la marraine de cette édition, Aminata Zerbo, représentée par Awa Ouattara, le thème met en lumière la nécessité pour le Burkina d’exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) et de l’innovation afin d’accélérer son développement socio-économique. Selon elle, les femmes ont un rôle clé à jouer dans cette transition digitale, qui offre des opportunités exceptionnelles dans plusieurs secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé, l’agriculture, l’économie et l’entrepreneuriat. « L’avenir numérique du Burkina Faso repose en grande partie sur sa jeunesse et sur l’implication des femmes dans ce secteur. Nos jeunes sont dynamiques, innovants et capables de rivaliser avec les meilleurs talents internationaux », a-t-elle indiqué, soulignant cependant la nécessité impérieuse de mettre en place des mesures garantissant une transformation digitale inclusive et bénéfique à tous. Il s’agit, dans un premier temps, de développer des programmes d’alphabétisation numérique pour démocratiser l’usage des technologies, puis d’offrir aux jeunes et aux femmes des formations spécialisées et des opportunités d’incubation dans les métiers du numérique.

Cependant, la question de la sécurité et de la souveraineté numérique s’impose comme un impératif pour assurer une inclusion bénéfique. À ce sujet, la représentante de la marraine a souligné que la transformation digitale ne saurait être complète sans une protection efficace des infrastructures numériques et une valorisation des solutions locales. « Nous devons développer nos propres plateformes, renforcer la cybersécurité et promouvoir un écosystème numérique qui reflète notre identité et nos valeurs », a insisté celle qui coordonne le projet d’accélération de la transition digitale.

Brahima Konaté, Directeur des systèmes d’information au MESRI, représentant le parrain.

Dans la même veine, le représentant du parrain, Brahima Konaté, a affirmé que le numérique doit être un outil de souveraineté et non une source de dépendance. Selon lui, il doit être un moteur de prospérité et non un facteur de fracture, un ciment d’unité et non un élément de division. « Le Forum du digital est ainsi une opportunité pour renforcer les liens entre l’enseignement et le monde professionnel, en favorisant les échanges entre étudiants, chercheurs, entrepreneurs et acteurs de l’innovation », a conclu M. Konaté, par ailleurs directeur des systèmes d’information au ministère en charge de l’Enseignement supérieur.

Par Léon Yougbaré

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