L’or continue son ascension spectaculaire. Le 6 octobre 2025, le métal jaune a franchi un nouveau sommet historique à plus de 3 900 dollars US l’once. Sur la plateforme de World Gold Council, le prix affichait 3 940 dollars US l’once, il enregistre une hausse impressionnante de plus de 50 % depuis le début de l’année, prolongeant une envolée alimentée par la faiblesse du dollar et les incertitudes économiques aux États-Unis.
Après un bond mensuel de 11,9 % en septembre, l’or s’échange désormais à quelques encablures du seuil symbolique des 4 000 dollars US l’once. En parallèle, le dollar américain peine à se ressaisir, enregistrant une légère baisse de 0,02 % sur la même période.
Selon les commentaires des plateformes spécialisées, cette flambée est attribuée à la politique monétaire plus souple de la Réserve fédérale (Fed), qui a abaissé son principal taux directeur de 0,25 %, le ramenant dans une fourchette comprise entre 4,00 % et 4,25 %. Ce recul favorise l’emprunt pour les entreprises, mais rend les actifs libellés en dollars moins attractifs pour les investisseurs en quête de rendements plus élevés. Résultat : les capitaux se détournent du billet vert au profit des valeurs refuges, au premier rang desquelles figure l’or.
Les perspectives demeurent brillantes. Les analystes d’UBS tablent désormais sur une envolée du cours de l’or jusqu’à 4 500 dollars US l’once en 2026, soit une progression de 150 % des valorisations liées au métal. Leur rapport intitulé “In Gold We Trust” estime que les multiples EV/EBITDA pourraient croître de 20 à 40 %, laissant penser que les actions minières aurifères restent sous-évaluées.
UBS, qui avait déjà anticipé un cours de 3 900 dollars US l’once pour décembre 2025, voit son scénario se concrétiser avec trois mois d’avance. Selon la banque, l’inflation américaine persistante, les tensions géopolitiques et les divisions internes à la Fed continueront de peser sur le dollar, au profit des métaux précieux.
Par Drissa Ouattara
