lundi 10 novembre 2025

Mali : L’État renforce sa présence dans le secteur minier avec de nouvelles participations

Lors de sa réunion hebdomadaire du mercredi 4 décembre 2024, l’exécutif malien a adopté une série de cinq décrets visant à renforcer la présence de l’État dans les conseils d’administration des sociétés minières du pays. Ces textes s’inscrivent dans le cadre de l’application du nouveau code minier adopté en 2023.

Selon le Fonds Monétaire International (FMI), un pays est considéré comme riche en ressources naturelles lorsque celles-ci représentent au moins 25 % de ses exportations totales. Le Mali, membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux côtés de 14 autres pays, figure parmi les nations les plus riches en ressources naturelles en Afrique. Soucieux de mieux tirer parti de cette richesse, l’État malien entend jouer un rôle accumulé dans les décisions des sociétés minières opérant sur son territoire.

C’est dans cette optique que le gouvernement a signé des protocoles d’accord avec plusieurs entreprises, permettant à l’État de détenir des participations stratégiques. Les nouveaux décrets adoptés autorisent l’État à entrer au capital social des sociétés Les Mines de Lithium de Bougouni SA , Lithium du Mali SA , et Korali Sud SA à hauteur de 30 %. Les investisseurs privés nationaux se voient également attribuer une participation de 5 % dans ces mêmes sociétés. Par ailleurs, l’État détient désormais 20 % du capital social de la Société Mine de Nampala SA, une décision motivée par les retombées économiques, financières et sociales escomptées.

Un autre décret modifie le Décret n°2018-0655/P-RM du 8 août 2018, qui encadrait la participation de l’État dans le capital social de la Société FEKOLA SA Désormais, la part de l’État s’élève à 20 % et exclut les dividendes prioritaires. En outre, les 10 % d’actions ordinaires détenues par l’État sont converties en actions de préférence, non diluables et aussi assorties de droits à des dividendes prioritaires.

Avec ces mesures, le Mali ambitionne non seulement de renforcer son contrôle sur la gestion des ressources minières, mais aussi de garantir une répartition plus équitable des bénéfices issus de l’exploitation minière.

Par Léon Yougbaré

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