Le Nigéria, à travers un financement de la Banque africaine de développement (BAD), développe un programme dénommé Zones Spéciales de Transformation Agro-Industrielle (SAPZ). Il est mis en œuvre dans les cinq États participants du pays, à savoir Kaduna, Oyo, Cross River, Imo et Ogun. En marge de l’Africa Investment Forum 2024, tenu à Rabat au Maroc, la BAD a facilité, le 4 décembre dernier, la mobilisation de 2,2 milliards de dollars, soit 1 100 milliards de FCFA, pour booster la phase II du programme SAPZ. Des investisseurs de premier plan, à savoir Arise IIP, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), Sahara Farms, BPI France, Africa50 et la Société de financement du développement international des États-Unis, ont pris part à cette opération de mobilisation de fonds.
Établies dans des zones à fort potentiel de production agricole, les Zones Spéciales de Transformation Agro-Industrielle sont dotées d’infrastructures, de services communs et soutenus par des mesures politiques incitatives pour intégrer les entreprises agricoles et industrielles. Le projet est élaboré par le gouvernement fédéral du Nigéria, dont la mise en œuvre est soutenue par le secteur privé national. Cela permettra de renforcer les capacités institutionnelles et l’environnement des affaires pour le développement de l’agro-industrie, et de soutenir la productivité agricole, les compétences et l’investissement privé dans l’ensemble des chaînes de valeur. Pour la phase II, le projet s’étendra à 24 autres États au cours des trois années suivantes et reliera l’agriculture du Nigéria à l’agro-industrialisation afin de stimuler la croissance économique.
À long terme, l’initiative SAPZ vise à révolutionner le secteur agricole nigérian grâce au soutien de la BAD, en améliorant le niveau de vie des populations et en créant des emplois. Au-delà du Nigéria, la BAD s’assigne la mission de contribuer à la promotion de solutions innovantes qui stimulent la croissance inclusive sur tout le continent.
Par Léon Yougbaré



