Le Sénat et la Chambre des représentants du Nigeria ont opéré un revirement le mardi 18 février 2025 en revenant sur l’adoption du projet de loi de finances 2025. L’objectif : corriger des erreurs identifiées dans l’allocation des dépenses d’investissement et des dépenses récurrentes. Malgré ces ajustements, le montant total du budget demeure inchangé à 54,9 billions de nairas.
À l’origine de cette modification, une motion présentée par le sénateur Adeola Olamilekan, président de la commission mixte des crédits, et l’honorable Abubakar Kabir, président de la commission des crédits de la Chambre des représentants. Les législateurs ont procédé à une réaffectation des fonds, augmentant les dépenses récurrentes de 524 milliards de nairas pour les porter à 13,588 billions de nairas, tandis que les dépenses d’investissement ont été réduites d’autant, s’établissant désormais à 23,439 billions de nairas.
Initialement adopté le 13 février, le budget fixait les dépenses récurrentes à 13,064 billions de nairas et les dépenses d’investissement à 23,963 billions de nairas. Mais un examen approfondi a révélé des erreurs techniques dans la répartition des allocations, en particulier dans des secteurs jugés prioritaires, nécessitant des ajustements pour couvrir les salaires, les pensions et les frais généraux. L’équilibre entre l’efficience des dépenses et le financement des projets de développement a également pesé dans la décision de révision.
Avec ces ajustements désormais intégrés, le texte sera transmis au président Bola Tinubu pour promulgation dans les prochains jours. Le budget 2025 approuvé par le Parlement prévoit 54,99 billions de nairas de dépenses totales, avec 3,65 billions alloués aux transferts statutaires, 13,64 billions aux dépenses récurrentes hors service de la dette, 23,96 billions aux investissements et 14,32 billions au service de la dette. Le déficit budgétaire s’établit à 13,08 billions de nairas. La balle est désormais dans le camp du chef de l’État, qui devra entériner ces ajustements pour permettre la mise en œuvre effective du budget.
Par Amhed Coulibaly
