Le Burkina Faso franchit une nouvelle étape dans son ambition d’intensifier l’agriculture irriguée. Le 24 février à Ouagadougou, le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar Nacanabo, a signé avec le directeur général par intérim du Fonds koweïtien pour le développement économique arabe (FKDEA), Waleed Al-Bahar, un accord de prêt de 20 millions de dollars, soit environ 12 milliards de FCFA. Cette enveloppe contribuera au financement du projet d’aménagement de 2 000 hectares de périmètres irrigués à Sono Kouri, une initiative cruciale pour la sécurité alimentaire du pays.
Ce financement intervient après l’appui du Fonds Saoudien pour le Développement (FSD) et s’inscrit dans un schéma de mobilisation de ressources pour un projet dont le coût total est évalué à 64 millions de dollars (plus de 37 milliards de FCFA). Une contribution de 20 millions de dollars est attendue du Fonds d’Abu Dhabi pour le Développement (FADD), tandis que l’État burkinabè apportera 4 millions de dollars.
L’objectif est d’accélérer la croissance économique à travers une agriculture plus résiliente et diversifiée. Le projet prévoit non seulement l’aménagement et la sécurisation des terres irriguées, mais aussi le développement de la pisciculture, de l’élevage intensif et des cultures fruitières. Les productions ciblées incluent le riz, le maïs, l’oignon, la tomate, la pomme de terre, le haricot vert et la banane, avec une production annuelle attendue de plus de 40 000 tonnes, soit une valeur estimée à plus de 5 milliards de FCFA.
Au-delà de l’augmentation des rendements agricoles, l’impact économique du projet est significatif : près de 8 000 emplois directs seront créés, en priorité pour les jeunes et les femmes, ainsi que des milliers d’emplois indirects. La mise en marché des productions sera également renforcée par des infrastructures adaptées et un accompagnement technique.
Structuré en six composantes, allant de l’aménagement des terres agricoles à la gestion du projet, ce programme s’inscrit dans une dynamique de modernisation du secteur agricole burkinabè. Il reflète la volonté des autorités d’attirer des financements internationaux pour répondre aux défis alimentaires et économiques du pays.
Par Ouattara



