À fin octobre 2024, les recettes publiques du Burkina Faso s’élèvent à 2 463,2 milliards de FCFA, enregistrant une hausse de 8,2 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette augmentation, équivalente à 186,2 milliards de FCFA, est portée par une progression notable des recettes fiscales, compensant partiellement une baisse significative des dons. Les recettes fiscales, qui atteignent 2 097,7 milliards de FCFA, progressent de 12,8 %, soit 238,4 milliards de FCFA de plus qu’en 2023. Cette dynamique est attribuée à l’amélioration des recouvrements des impôts sur les biens et services ainsi que des taxes sur le commerce extérieur et les transactions internationales. En revanche, les impôts sur le revenu, les bénéfices et les gains en capital connaissent un recul, amoindrissant les gains réalisés.
Les autres recettes enregistrent une légère hausse de 1,6 %, portée par les ventes de biens et services ainsi que les transferts volontaires, bien que cette progression soit limitée par une baisse des amendes, pénalités et confiscations. En revanche, les dons affichent une chute marquée de 28,5 %, soit une diminution de 55,9 milliards de FCFA, principalement en raison de la contraction des contributions en capital des organisations internationales.
Sur le plan des dépenses, celles-ci atteignent 2 947,3 milliards de FCFA, en augmentation de 10,4 % par rapport à octobre 2023. Cette progression, correspondant à une hausse de 278,6 milliards de FCFA, résulte de l’accroissement des charges courantes et des investissements. Les charges, qui représentent 2 019,3 milliards de FCFA, augmentent sous l’effet de l’utilisation accrue de biens et services, des subventions, des intérêts de la dette, des rémunérations des salariés et des dons. Toutefois, cette tendance ascendante est partiellement atténuée par une réduction marquée d’autres charges.
Les investissements, quant à eux, se chiffrent à 928,0 milliards de FCFA, dont 42,3 % financés sur des ressources extérieures. Cette hausse de 7,6 % est principalement liée à une augmentation des actifs fixes, bien que les actifs non produits affichent un recul.
Le déficit budgétaire à fin octobre 2024 s’établit à 484,2 milliards de FCFA, en aggravation de 23,6 % par rapport à l’année précédente. Ce besoin de financement a été couvert par une accumulation nette de passif et des acquisitions d’actifs financiers.
Par O.D



