dimanche 9 novembre 2025

Burkina : la Direction générale des Impôts a mobilisé 1 480 milliards FCFA en 2024 pour le compte du budget de l’État

La direction générale des Impôts (DGI) a effectué sa rentrée fiscale le vendredi 10 janvier 2025, à Ouagadougou. Dixième du genre, elle s’est tenue sous le thème : « Pour un Burkina Faso souverain et résilient, je déclare et je paie mes impôts ».

La rentrée fiscale de la direction générale des Impôts (DGI) est une tribune de redevabilité de l’administration fiscale envers ses partenaires, les contribuables ainsi qu’auprès du peuple burkinabé. À cet effet, elle a organisé sa 10ᵉ rentrée ce vendredi 10 janvier 2025 à Ouagadougou. À cette occasion, la Directrice générale de l’institution, Eliane T. Djiguemdé, a rappelé les réalisations majeures de 2024 qui ont permis de renflouer les caisses de l’État avec 1 480 milliards FCFA pour le budget, contre 1 368 milliards FCFA en 2023, soit une augmentation de 113 milliards FCFA.

Un résultat porté par les effets des mesures mises en œuvre au cours de l’année, notamment les réformes fiscales ciblées, l’accroissement de la digitalisation des procédures, la poursuite de l’assainissement de la gestion foncière, entre autres. En ce qui concerne les efforts soutenus dans la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales, la première responsable de l’administration fiscale a indiqué que, durant l’année 2024, des contrôles ciblés auprès de 103 entreprises suspectées ont permis de détecter plus d’un milliard de FCFA de TVA indûment déduite sur la base de fausses factures. « Des contrôles réguliers de comptabilité ont permis de rappeler, plus de 40 milliards de FCFA de droits en matière de TVA, et la conduite de 611 enquêtes fiscales a permis de notifier plus d’un milliard de FCFA de droits compromis », a-t-elle ajouté, tout en soulignant que ces efforts traduisent la détermination de la DGI à garantir une équité fiscale, préserver les ressources publiques et renforcer la transparence dans la gestion des obligations fiscales.

Les actions accumulées de promotion du civisme fiscal, menées à travers les productions et publications dans les médias et sur les plateformes numériques de la DGI, une campagne de sensibilisation sur l’immatriculation à l’IFU menée dans six régions du pays, des séances éducatives sur le civisme fiscal organisé à l’attention des élèves de lycées et collèges, ainsi que la participation à la 35ᵉ édition du Tour du Faso, entre autres, ont également contribué à l’atteinte de ces résultats. À ces actions s’ajoute la réalisation d’une opération spéciale de sensibilisation, de recensement et de recouvrement dans les marchés et yaars, notamment au grand marché Roodwoko de Ouagadougou.

Fort de ces résultats jugés appréciables, la DGI prévoit de mobiliser, pour le budget de l’État exercice 2025, 1 574 milliards FCFA. Comparées aux objectifs de 2024, les prévisions pour 2025 affichent une hausse de 7,49 %, représentant plus de 50 % des prévisions globales de recettes de l’État et plus de 53 % des ressources propres du budget de l’État. « Pour relever ce défi, un des enjeux majeurs réside dans l’engagement de tous les Burkinabè à adopter des comportements responsables, visant à promouvoir le civisme fiscal », a invité la Directrice générale de l’administration fiscale.

Pour réussir le pari de la mobilisation des ressources, la DGI mise sur une panoplie de mesures de faveur fiscales, notamment la reconduction de l’exonération des commandes publiques relatives à l’acquisition de semences et d’intrants agricoles, de matériels et services  agricoles, et de vivres auprès des sociétés coopératives. À cela s’ajoute la modification du délai de validité de l’attestation de situation fiscale, qui passe désormais de 1 mois à 2 mois.

Quant aux mesures visant à élargir l’assiette fiscale de l’État et à renforcer l’action en recouvrement, elles concernent essentiellement l’institution de la facture électronique certifiée et de la TVA sur les plateformes de commerce électronique étrangères au Burkina Faso, telles qu’Alibaba, Amazon et Netflix, en autres. Aussi, le droit de timbre de quittance passe de 50 F à 100 F et l’autorisation de port d’armes à feu de 15 000 F à 25 000 F. Il est également prévu un tarif harmonisé de 15 000 F pour l’attestation et le certificat d’exonération. Par ailleurs, des mesures d’ajustement technique sont annoncées pour un recouvrement optimal des ressources.

Par Léon Yougbaré

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