lundi 10 novembre 2025

Gazoduc transsaharien : L’Algérie, le Nigeria et le Niger signent un accord pour accélérer sa mise en œuvre.

La 4ᵉ réunion ministérielle du comité de pilotage du projet du gazoduc transsaharien (TSGP) a eu lieu le mardi 11 février 2025 au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, à Alger, la capitale algérienne. À l’issue des travaux de ladite rencontre, les ministres en charge de l’énergie ont signé trois accords afin d’accélérer la réalisation du projet. Le premier est un contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité du projet. Pour les deux autres, il s’agit d’un contrat de compensation et d’un accord de non-divulgation (NDA) entre les sociétés d’énergie des trois pays. Ces documents définissent le cadre opérationnel et juridique nécessaire à l’avancement du projet. La signature de ces accords marque une étape importante dans ce projet de gazoduc en ce sens qu’il permet au groupe de travail et au bureau d’études PENSPEN d’entamer leurs travaux pour mettre à jour l’étude de faisabilité et parachever le projet. Les compagnies nationales des hydrocarbures, avec Sonatrach pour l’Algérie en chef de file, assument la responsabilité technique de l’exécution.

La signature du contrat de mise à jour de l’étude de faisabilité, selon le ministre algérien en charge de l’énergie, Mohamed Arkab, permettra de définir les moyens nécessaires pour accélérer la réalisation de ce projet important dans un délai raisonnable et à des coûts concurrentiels afin d’assurer l’approvisionnement des marchés énergétiques.

Le projet du gazoduc transsaharien est une initiative des trois pays qui s’inscrit dans la continuité du mémorandum d’entente signé en juillet 2022 à Alger. Il permettra d’acheminer le gaz naturel du Nigeria, via le Niger, vers l’Algérie, afin d’être exporté vers les marchés européens et d’autres destinations internationales. Ce sont environ 30 milliards de mètres cube de gaz naturel nigérian qui seront transportés sur le marché international. L’infrastructure s’étend sur une distance de 4 200 kilomètres pour un coût total de 8 200 milliards FCFA (13 milliards de dollars).

Un enjeu géopolitique

Le gazoduc transsaharien représente un enjeu géopolitique considérable. Pour l’Europe, il offre une nouvelle source d’approvisionnement en gaz naturel, diversifiant ses options énergétiques. Du côté des pays africains concernés, le projet constitue une manne financière importante et substantielle. Il renforce également la position stratégique de ces pays dans le marché mondial de l’énergie. La réalisation du projet illustre l’émergence d’une coopération sud-sud ambitieuse, capable de mobiliser des investissements massifs pour des projets d’infrastructure transcontinentaux, pouvant servir de modèle pour d’autres initiatives de coopération régionale sur le continent.

Pa Léon Yougbaré

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