Le Ghana connaît une reprise économique notable depuis le début de l’année 2025, après plusieurs années de déséquilibres macroéconomiques. Au premier semestre, le pays a enregistré une croissance de 6,3 % tandis que le cedi s’est apprécié de 42,6 % face au dollar. En parallèle, les autorités ont engagé un plan de restructuration de la dette publique avec différents partenaires.
Malgré ces avancées, l’encours de la dette publique a fortement progressé. Il est passé de 49,13 milliards de dollars en janvier 2025 à 59,85 milliards de dollars fin juillet, soit une hausse de près de 11 milliards en sept mois. Cette augmentation provient essentiellement de la dette intérieure, qui s’est envolée de 20,9 milliards à 30,8 milliards de dollars sur la période. La dette extérieure, en revanche, est restée relativement stable, avec une hausse inférieure à un milliard de dollars.
Dans sa structure, la dette extérieure ghanéenne est composée en majorité de financements multilatéraux (11,8 milliards de dollars), suivis des euro-obligations (8,9 milliards), des dettes bilatérales (5,6 milliards) et de la dette commerciale (2,7 milliards).
Malgré l’alourdissement de ses engagements, le gouvernement continue d’honorer ses obligations. En juillet 2025, Accra a ainsi réglé 349,52 millions de dollars au titre de ses euro-obligations. Concernant la dette intérieure, entre janvier et août 2025, les autorités ont déjà versé 499,36 milliards FCFA à leurs créanciers. Ces paiements s’inscrivent dans la stratégie de restructuration visant à alléger progressivement le poids de la dette publique.
Par Amhed Coulibaly



