Le Nigeria retrouve des couleurs sur le marché du pétrole. Selon le dernier rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), la production de brut du pays a dépassé 1,5 million de barils par jour (bpj) en janvier 2025, atteignant ainsi le quota fixé par le cartel. Avec une production moyenne de 1 539 000 bpj, le Nigeria enregistre une légère hausse par rapport aux 1 485 000 bpj de décembre 2024.
L’OPEP précise que ces chiffres sont issus d’une « communication directe » avec le gouvernement nigérian. Toutefois, les données issues de sources secondaires révèlent une production de 1 495 000 bpj, soit 29 000 barils de moins que le mois précédent.
Au niveau global, la production de pétrole brut des pays de l’OPEP a reculé de 118 000 bpj en janvier, s’établissant à 40,62 millions de barils par jour (mb/j), selon ces mêmes sources secondaires.
Malgré cette contraction de l’offre, l’OPEP maintient ses prévisions de croissance de la demande mondiale de pétrole pour 2025, estimée à 1,4 mb/j. Cette hausse serait portée par une consommation accrue dans les secteurs des transports, notamment pour le kérosène et l’essence, ainsi que par une activité industrielle et agricole dynamique dans les pays hors OCDE.
Pour le Nigeria, l’objectif reste ambitieux : le gouvernement vise une production supérieure à 2 millions de bpj cette année. Un cap qui semble difficile à atteindre, selon les analystes, en raison des vols de pétrole persistants dans le delta du Niger et du faible niveau des investissements dans le secteur. Ces défis structurels pourraient freiner la montée en puissance de l’un des principaux producteurs africains de brut.
Par Ouattara



