C’est une sortie réussie pour le Trésor public burkinabè. En effet, les bons et obligations émis visaient à mobiliser 35 milliards FCFA. Au terme de l’opération, ce mercredi 26 février 2025, les investisseurs ont montré un fort engouement en soumettant un peu plus de 45,513 milliards FCFA, soit un taux de couverture de 110 %. Le Trésor burkinabè, de son côté, a fait le choix de retenir 38,5 milliards FCFA, rejetant ainsi environ 7,013 milliards FCFA, soit un taux d’absorption de 84,59 %.
Les fonds récoltés sont répartis en quatre catégories de maturité, dont la moitié obtenue au titre des Bons assimilables du Trésor (BAT) de 354 jours. Sur 21 soumissions de 14 participants, pour un montant total de 22,103 milliards FCFA, l’État burkinabè a retenu 15,090 milliards FCFA, au taux d’intérêt de 9,77 %. Pour les Obligations assimilables du Trésor (OAT), dont le remboursement se fera trois ans plus tard, les souscriptions ont permis de récolter 8,560 milliards FCFA. Pour cette catégorie, les investisseurs seront rémunérés à 9,80 % par titre acheté. Concernant les OAT étalés sur 5 et 7 ans, les montants mobilisés s’élèvent respectivement à 3,215 et 11,635 milliards FCFA, aux taux d’intérêt de 7,26 % et 7,71 %.
Malgré le contexte national et sous-régional difficile, le Burkina conserve sa crédibilité aux yeux des investisseurs, comme en témoigne le succès de cette opération, qui a connu la participation de souscripteurs basés dans cinq pays de la sous-région. Ceux du Burkina se positionnent en tête des contributeurs pour les BAT d’un an, avec 8,230 milliards FCFA retenus sur 8,610 milliards FCFA proposés. Ils sont suivis du Sénégal, dont 3,723 milliards FCFA ont été retenus sur 4,004 milliards FCFA soumis. Les souscripteurs maliens, classés troisièmes, ont contribué à hauteur de 2 milliards FCFA. Ceux de la Côte d’Ivoire, qui auraient pu être les deuxièmes plus gros contributeurs (6 milliards FCFA proposés), se retrouvent au quatrième rang avec 930 millions FCFA, suivis de ceux du Bénin, avec 207 millions sur 1,489 milliard proposés.
Pour les OAT de trois ans, les souscripteurs burkinabè restent en tête, avec une contribution de 4,707 milliards FCFA. Ils sont suivis par les souscripteurs ivoiriens, qui ont investi 2,080 milliards FCFA, puis par ceux du Sénégal, dont seulement 1,599 milliard FCFA a été retenu sur 4 milliards proposés. Avec une contribution d’environ 173 millions FCFA, les investisseurs béninois ferment la marche.
Concernant les OAT de cinq ans, les soumissions proviennent de deux pays : 3,015 milliards FCFA du Burkina et 200 millions du Sénégal. Enfin, pour la dernière catégorie de maturité, seuls les souscripteurs burkinabè se sont manifestés, avec une contribution de 11,635 milliards FCFA.
Par Léon Yougbaré



