Le Nigeria, en collaboration avec le Système des Nations Unies, ambitionne de lever 500 millions de dollars pour financer le développement des énergies renouvelables à l’échelle locale. Ce fonds, destiné à soutenir les développeurs nationaux, vise à renforcer l’accès à l’électricité grâce aux mini-réseaux et aux systèmes solaires domestiques, notamment dans les zones rurales.
Portée par l’Autorité nigériane d’investissement souverain et l’initiative Énergie durable pour tous (SEforALL) des Nations Unies, l’initiative sera pilotée par Africa50, une plateforme d’investissement en infrastructures créée par la Banque africaine de développement (BAD). La directrice générale de SEforALL, Damilola Ogunbiyi, a précisé que le fonds serait accessible en monnaie locale afin de faciliter les investissements des opérateurs nigérians du secteur des énergies renouvelables.
Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme Mission 300, mené par la Banque mondiale et la BAD, qui ambitionne de fournir de l’électricité à 300 millions d’Africains d’ici 2030. Les pays adoptant des réformes du secteur énergétique et mettant en place un cadre réglementaire attractif pour les investisseurs privés devraient bénéficier des financements de cette initiative.
Parallèlement, Africa50 prévoit également le lancement d’un fonds distinct de 200 millions de dollars, soutenu par l’Alliance solaire internationale, pour financer des projets d’énergie renouvelable sur l’ensemble du continent. Ces initiatives répondent à l’ampleur de la crise énergétique qui frappe le Nigeria et l’Afrique subsaharienne en général. Avec plus de 86 millions de Nigérians privés d’accès à l’électricité, le pays figure parmi les plus touchés au monde. À l’échelle du continent, ce sont plus de 570 millions de personnes qui restent sans électricité, représentant plus de 80 % de la population mondiale non électrifiée.
Par Ouattara



